La Kinésiologie pour les adolescents
L'adolescence en questions :
Je ne sais plus quoi faire avec mon ado,
Il (ou elle) mange un peu, beaucoup, pas du tout. Il se couche tard (très tard) et n'arrive pas à se lever le lendemain matin. Il est fâché avec la salle de bains, et marque son territoire dans sa chambre de façon très personnelle ! Il a du mal avec le rythme familial, il est addict à son téléphone à sa console et à certaines substances illicites... Il éclate en crises par moments, Il manque de confiance en lui, Il a des troubles du comportement et de grandes difficultés à l'école… J’ai tout essayé et je me sens démuni(e).
Que se passe-t-il ?
Contrairement aux idées reçues, la « crise d'adolescence » n'est pas une fatalité. C'est une étape de transition entre l'enfance et l'âge adulte pour l'adolescent mais aussi une étape de transition pour les parents qui sont confrontés à leur avancée en âge et les considérations que celle-ci entraîne. La rencontre de ces deux étapes de transition peut s'avérer explosive avec beaucoup d'incompréhension et de souffrance de part et d'autre.
Pour l'adolescent c'est un temps d'évolution physique et psychique plus ou moins bien vécu selon son environnement proche et moins proche et la représentation qu'il se fait de lui-même.
Pour le(s) parent(s) c'est le temps du deuil à faire de l'enfant dépendant pour accueillir l'adulte en devenir qui doit se trouver lui-même. Le temps ou le(s) parent(s) n'est plus sollicité par son fils ou sa fille pour qu'il lui procure des solutions toutes faites à ses questionnements, mais qu'il l'aide à construire ses propres repères pour tenir fermement debout dans un monde tout de même un peu instable. Il est des questions qui ouvrent sur l'échange au lieu de le fermer ; « Qu'est-ce-que tu en penses toi ? » ou « Comment vois-tu les choses ? », de l'écoute et du temps sont deux ingrédients qui fonctionnent bien s'ils sont assortis d'un vrai respect pour le point de vue de l'adolescent. Ce respect ne signifie pas entériner inconditionnellement les demandes de l'adolescent. Il y a une gradation des autorisations en fonction de l'âge et des conventions établies entre tous pour l'équilibre et le bon déroulement de la vie familiale.
Les rythmes du quotidien et leurs multiples sollicitations rendent les choses quelquefois un peu compliquées. Certaines situations comme le statut de parent seul, une fratrie plus ou moins nombreuse avec des enfants fragiles demandant beaucoup d'attention, une pathologie de l'adolescent, et les peurs légitimes des parents pour leur ado lorsqu'il est à l'extérieur ne sont pas simples à gérer. Il peut être nécessaire de faire appel à une aide extérieure momentanée, médecin, psychologue, sophrologue ou kinésiologue. La difficulté majeure pour l'âge adolescent est de ne pas entamer ce type de démarche (sauf médecin quand il en va de l'intégrité physique ou psychique de l'adolescent) sans l'assentiment de l'adolescent. Le ou la forcer est totalement contre-productif. Par contre si l'on parvient à lui faire admettre que toute la famille vit un temps un peu difficile et que rencontrer l'un ou l'autre des thérapeutes pré-cités, pour faire un point sur la situation sans qu'il soit question de parler en termes de culpabilité des uns ou des autres, peut être profitable, il ou elle se laissera peut-être convaincre.
Comment la Kinésiologie peut-elle aider ?
Pour les adolescents qui sont plutôt réfractaires à parler d'eux-mêmes, souvent par difficulté à mettre des mots sur leurs ressentis, la kinésiologie est une aide intéressante puisqu'elle permet de faire (relativement) abstraction de la verbalisation. Elle peut permettre de les aider à s'y retrouver en leur donnant des clés pratiques et simples de résolution de leurs difficultés. Une séance peut être également le cadre privilégié pour rétablir un dialogue devenu « de sourds » entre parents et enfants. Elle offre également un temps d'écoute pour les parents souvent épuisés et quelquefois dépassés par la situation alors que leur bonne volonté et leur amour sont intacts.
La séance :
Il y a tout d’abord la phase d’écoute des parents et de l'adolescent, ensemble puis séparément, une écoute bienveillante, dans une démarche de compréhension. L’objectif est que chacun se sente compris. La kinésiologie est une aide, pas un jugement.
Ensuite, il y a l’utilisation du test musculaire qui permet de déterminer le ou les blocages : émotionnel, mental, physique, énergétique. Il peut se pratiquer sur tous les muscles du corps. On utilise souvent le test du bras parce qu’il est plus aisé pour le thérapeute comme pour le consultant. De plus, il correspond à la zone thoracique, zone du cœur, des émotions, zone de l’union symbolique entre l’esprit et le corps.
Quand il y a une bonne tonicité du bras, c’est qu’il n’y a pas de stress. Si la tonicité est faible, il y a un stress. Le kinésiologue possède un panel de grilles (baromètre émotionnel, conflits biologiques, méridiens, etc.), qu’il va tester avec le bras de l’enfant ou de l'adolescent.
Chaque kinésiologue possède sa « boîte à outils », des techniques empruntées aux médecines douces traditionnelles chinoises, ayurvédiques, des approches de libération des stress émotionnels, de la sophrologie.
Combien de séances sont nécessaires ?
Ce nombre peut être variable selon la problématique exposée. En général, trois séances sont nécessaires pour un effet visible et satisfaisant pour la famille.
Un message aux parents ?
Pas seulement aux parents, à tous les adultes enseignants compris. Ayons un regard aimant sur ces adolescents. Ils ne sont ni fautifs ni responsables, ils ont besoin d’être aidés. Et un adolescent qui retrouve confiance et sérénité contribue non seulement à son mieux-être mais à celui de toute la famille...
Enfin, si vous voulez en savoir plus : le livre du sociologue Michel Fize - l 'adolescent est une personne