La Kinésiologie et les enfants HPI

L'enfant HPI (Haut Potentiel Intellectuel) :

                 L'enfant HPI est un acronyme qui s'est substitué progressivement à la notion d'enfant précoce ou enfant surdoué. C'est une identité dont rêvent certains parents pour leur progéniture, conditionnés par un système scolaire qui fait la part belle aux élèves brillants considérés, à juste titre souvent, comme mieux armés pour « réussir » dans la vie. Le paradoxe, c'est que ce n'est pas obligatoirement en tête de classe que l'on trouve les enfants HPI. Nombre d'entre eux a vite intégré que répondre plus vite, plus juste que le reste de la classe pouvait provoquer des réactions négatives ou hostiles de la part de leurs camarades, et quelquefois aussi des enseignants.

Que se passe-t-il ?

                L'enfant HPI est doté d'une pensée en arborescence, c'est à dire que ses pensées se déploient dans plusieurs directions en même temps comme s'il visualisait chacun de ses raisonnements sous forme de carte mentale.

               C'est ce qui explique en partie sa rapidité à réagir, laquelle est pour lui tout à fait naturelle. Et se met ainsi en place le grand malentendu : cet enfant n'a a priori aucune raison d'imaginer que son entourage n'est pas doté des mêmes facultés. Mais petit à petit, il réalise que sa vision des choses n'est pas comprise par son entourage, et comme de plus sa nature lui vaut d'être hypersensible, il peut arriver qu'il finisse par abdiquer d'être lui-même en public.

Comment la Kinésiologie peut-elle aider ?

Le test musculaire et un entretien adapté avec les parents et l'enfant permettent rapidement d'avoir une réponse approchée fiable. Il est très rare que les familles qui consultent se doutent de ce qu'elles vont découvrir avec la séance, et très peu d'entre elles, sentant confusément le corolaire un peu compliqué qui va de pair avec ce profil, se réjouissent de cette annonce.

Quelques indices, (s'ils sont conjugués) qui peuvent mettre sur la piste d'un profil HPI :

• Une hyperactivité cérébrale

• Un grand sens de la vérité et de la Justice

• Une hypersensibilité émotionnelle

• Une grande empathie et gentillesse

•  Une faible estime de soi....

                 Autant de critères qui peuvent se retrouver chez d'autres profils d'enfant, et seul le test de l'échelle d'intelligence de Weschler conduit par un(e) psychologue clinicien(e) permet de confirmer le pré-diagnostic.

            Cette question de faire le test ne va pas de soi pour tous les parents. Certains appréhendent « l'étiquette » qui risque de marginaliser l'enfant, et cette possibilité n'est pas à mésestimer.

                A l'inverse, pouvoir justifier par un diagnostic clair d'un ensemble de comportements mal compris par l'entourage, peut éclaircir la situation pour les équipes enseignantes qui sont de plus en plus averties de l'existence des enfants HPI en milieu scolaire.

             Chaque cas est à étudier précisément, le critère principal étant le degré de souffrance vécu par l'enfant et par son entourage. L'expérience démontre que la situation est beaucoup mieux vécue si l'un des parents (ou les deux) est lui-même HPI. L'enfant se sent alors moins seul dans son cas et dispose d'au moins un interlocuteur au fait de la question par son expérience personnelle.

           Si l'intégration au milieu scolaire est vraiment compromise, la solution peut être d'envisager d'inscrire l'enfant dans une structure adaptée, où il se sentira mieux compris et trouvera des interlocuteurs à son image. Le seul défaut de ces structures étant qu'elles ne sont pas encore très nombreuses.

             En conclusion, C'est une chose d'être les heureux parents d'enfants intelligents, et une autre d'être les heureux parents d'enfants HPI. La grande différence entre les deux profils est la gestion souvent problématique de l'émotionnel associée le plus souvent à une faible estime de soi. Heureusement, ces dernières années ont vu grandir la prise de conscience dans le public de l'existence de ce type de profil d'enfant,et ce ne peut être que prometteur de les voir sortir progressivement de leur sentiment d'isolement.

Je dédie cet article à Nelson – qui à sept ans m'a expliqué doctement la création du Nouveau Monde avec Christophe Colomb et les conquistadors au  XVème siècle...

à Paula – en très grande souffrance dès l'âge de quatre ans parce que non détectée HPI
à Thomas – en troisième aujourd'hui avec une moyenne de 19/20, parfaitement intégré dans sa classe

à Henri – en CM1, dévasté à chaque veille d'évaluation persuadé qu'il « ne va pas savoir » alors qu'il est le meilleur élève de sa classe...

et à tous les autres....